Afrique, Europe, Amérique : ces trois continents jalonnent la vie de Christiane Léaud, aujourd’hui artiste installée à Montréal où elle vit et travaille.

Ses premières productions artistiques ont été des batiks sur soie réalisés lors d’un séjour de deux ans à New York. Professeur de lettres au collège Jean-de-Brébeuf, elle a publié une série de cahiers pédagogiques: analyse de textes littéraires pour des élèves de secondaire 1 à 5. Parallèlement, plusieurs numéros de la revue Liberté ont publié certains de ses poèmes.

En 2018, Christiane Léaud a fait paraître Lunaisons, une suite poétique rehaussée par des encres de Rita Ezrati. Elle a également monté une exposition de collages intitulée Relier ce qui est disjoint. Christiane Léaud diffusera au printemps 2021 Futur Antérieur, un livre-objet constitué de poèmes et de reproductions de collages dont les originaux formeront une exposition autonome. Enfin, Robert et moi (automne 2020) se présente comme une exposition événement (plus d’une quarantaine de collages dont une douzaine de grand format) au carrefour des lettres et des arts visuels.

Artiste visuelle formée en architecture, j'ai émigré au Québec il y a 20 ans. Ma démarche explore la domestication de l'in situ, interrogeant les origines, ainsi que les repères matériels et émotionnels qui façonnent différentes échelles territoriales. J'observe l'espace à travers une sensibilité géographique et architecturale.

À travers sa pratique, elle explore la temporalité et sa relation au temps, notamment la frontière entre l'art et le quotidien. En utilisant le fragment et l'échantillonnage, elle puise dans l'iconographie du quotidien et s'intéresse aux échanges que suscite l'art entre les individus. Elle privilégie une approche sculpturale et esthétique en constante évolution, combinant divers matériaux. Son travail magnifie l'ordinaire à travers la création de livres d'artiste, la sérigraphie, la linogravure, la photographie et l'installation, souvent inspirés par des gestes domestiques. Ancrée dans son environnement, elle questionne l'influence du mode de vie sur la matérialité de ses œuvres et intègre le temps comme élément central de son processus créatif.